Sénat ouvert et Agora numérique

Sénat ouvert et Agora numérique

Le Sénat organise un débat sur l'ouverture nécessaire des institutions parlementaires, y compris grâce aux technologies numériques.

Ces échanges, le 8 décembre 2016, participent de la réflexion sur la transparence des institutions républicaines, dans le cadre d'un partenariat à l'occasion de la tenue à Paris, du 4e Sommet mondial du partenariat pour un gouvernement ouvert.

C'est pourquoi, le Sénat organise une agora numérique à laquelle j'ai apporté mon témoignage, en tant que sénatrice :

Pensez-vous que le Sénat doive aller plus loin dans l’ouverture et la transparence ?

"Toutes les initiatives qui permettent de rendre accessibles des textes législatifs sont les bienvenues.

Le site du Sénat est déjà très clair et fonctionnel, de gros efforts de pédagogie ont été réalisés sur le travail législatif. C’est vrai que le fonctionnement de nos institutions est difficile à expliquer en quelques phrases. Il y a une véritable « machine » administrative à comprendre. Les parlementaires nouvellement élus ont besoin eux aussi d’assimiler les rouages du Parlement.

C’est important que les citoyens contribuables aient connaissance des moyens mis à disposition des parlementaires pour exercer leur mandat et c’est normal que ces informations soient publiées en ligne sur le site du Sénat et de l’Assemblée nationale.

Mais il est aussi important de distinguer la communication du Sénat en tant qu’Institution de la communication d’un parlementaire. L’ouverture de l’institution et sa communication vers le public ne doit pas se faire à des fins électorales

A titre individuel, chaque parlementaire peut faire un effort vers davantage de transparence grace à des outils de communication, notamment numérique.

Je vous parlerai de mon exemple : dès mon élection en 2008, j’ai voulu mettre en place un site internet où je publie la répartition de la réserve parlementaire, j’informe de mon agenda, de mes interventions, de mes déplacements et  je réagis à l’actualité

Je publie également une newsletter par trimestre, que je diffuse aussi par mail auprès des élus de mon département et sur mon site accessible au grand public.

J’ai un compte twitter et c’est moi personnellement qui l’utilise sinon cela n’aurait que peu d’intérêt. Je réponds directement aux internautes.

Je fais également très attention à ne pas mélanger ma vie publique de web sénatrice et ma vie privée.

En tant que parlementaire, je suis très sollicitée par mes concitoyens par des courriels, cet outil aussi contribue à réduire la distance entre le parlementaire et le citoyen."

Le dialogue avec les internautes et la co-construction législative pourraient-ils être une solution pour rapprocher les citoyens et leurs représentants ?

" Le travail d’élaboration de la loi numérique choisi par Axelle Lemaire en est la parfaite illustration. Elle a ouvert une consultation préalable des citoyens qui a pris son temps, plusieurs mois.

Cette méthode est innovante et fait vivre la démocratie participative concrètement, de façon palpable pour les citoyens. Elle a permis d’impliquer les internautes dans l’élaboration de la loi, ils ont pu formuler des préconisations. C’est une opportunité et un nouveau mode de gouvernance. Mais elle n’est pas sans risque, d’abord, pour le politique car elle peut aboutir à des imprévus mais aussi concernant la représentativité des internautes qui participent à cette consultation. Il y avait des conditions sur le nombre de votes exprimés par les internautes. Cette méthode est elle transposable à un sujet moins consensuel, ce n’est pas certain.

La consultation citoyenne ne doit pas non plus se transformer en caisse de résonance pour les seuls groupes de pression pour lesquels c’est une aubaine.

Internet représente une vaste agora qui peut rapprocher les citoyens et leurs représentants. Cela nécessite un effort d’apprentissage de ces technologies sur les bancs de l’école et aussi de rédurie la fracture numérique afin que tous les français aient accès à la technologie numérique.

Il faut être vigilant sur l’utilisation de ce dialogue. Trop souvent je constate que les réseaux sociaux ou les forums de discussions sont utilisés par certains internautes comme des exutoires aux problèmes qu’ils rencontrent.

Nous devons faire preuve de pédagogie pour trouver un mode de communication constructif. L’écueil que je redoute le plus est la « déshumanisation » des contacts. Je reconnais qu’il est précieux de pouvoir échanger rapidement des informations et d’être réactif dans la communication, internet nous permet cette rapidité mais je pense qu’il faut privilégier le contact personnalisé. Il faut que le citoyen ait vraiment le sentiment de parler à un parlementaire et non à une machine qui recense des données.

Dans tous les cas, le dialogue avec les internautes ne pourra jamais représenter la solution ultime car le problème de l’égalité de l’accès à internet se pose encore dans de nombreux territoires. Je le constate régulièrement dans mon département, rien de remplace les rencontres sur le terrain et les discussions entre citoyens."

retrouvez l'agora numérique en ligne

Du 4 au 9 décembre 2016, la France accueille le 4e Sommet mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO) à Paris.

Dans ce cadre, le Sénat organise, le jeudi 8 décembre 2016 après-midi, une agora numérique sur le thème des territoires ouverts

et connectés d'une part, et sur celui de Parlements ouverts, d'autre part

Du 4 au 9 décembre 2016, la France accueille le 4e Sommet mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO) à Paris.

Dans ce cadre, le Sénat organise, le jeudi 8 décembre 2016 après-midi, une agora numérique sur le thème des territoires ouverts

et connectés d'une part, et sur celui de Parlements ouverts, d'autre part.

Du 4 au 9 décembre 2016, la France accueille le 4e Sommet mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO) à Paris.

Dans ce cadre, le Sénat organise, le jeudi 8 décembre 2016 après-midi, une agora numérique sur le thème des territoires ouverts

et connectés d'une part, et sur celui de Parlements ouverts, d'autre part.