Adéquation de la formation professionnelle aux besoins des demandeurs d'emploi

Adéquation de la formation professionnelle aux besoins des demandeurs d'emploi

Françoise Laborde s'est exprimée au nom du groupe RDSE dans le cadre de la question orale avec débat consacrée à la question de l'adéquation de la formation professionnelle aux besoins des demandeurs d'emploi.

Compte rendu analytique des débats du 12 juin 2014

extrait de l'intervention de Françoise Laborde :

"Qu'une réforme de la formation professionnelle fût devenue urgente, chacun le constatait : l'un de nos anciens collègues du RDSE, le sénateur Bernard Seillier, avait dénoncé dès 2007 les trois maux de la formation professionnelle : complexité, cloisonnement et corporatisme. Comment ne pas citer aussi le rapport de Gérard Larcher ou encore le constat sévère dressé par l'Igas en 2013.

Malgré des moyens considérables, le système bénéficie d'abord à ceux qui en ont le moins besoin, délaissant les demandeurs d'emploi : le retour à l'emploi, autant que la compétitivité des entreprises, passent pourtant par l'élévation de la qualification. Accéder à la formation, pour un chômeur, relève du parcours du combattant. Vingt pour cent seulement en bénéficient, contre 50 % des salariés. Je me félicite donc de la réforme votée il y a quelques mois, qui a créé un compte personnel de formation attaché à la personne et non au poste et porté les moyens de 600 à 900 millions d'euros.

La France n'en souffre pas moins de l'inadéquation de l'offre de formation et des besoins de l'économie : 500 000 emplois resteraient non pourvus, au risque de la délocalisation de ces activités. Pourtant, Pôle emploi adresse désormais un questionnaire à plus de 1,5 million d'employeurs pour connaître leurs besoins.

Ce décalage doit être comblé. C'est l'esprit du plan de formation prioritaire lancé par Michel Sapin. Le bilan est positif, puisqu'il y a eu plus de 35 000 entrées en formation. Le Premier ministre a annoncé 100 000 entrées supplémentaires en 2014. Où en sommes-nous ? (Applaudissements sur les bancs socialistes) "