2010 - 3, 4 et 5 septembre, Universités d'été du PRG à Seignosse
M. Ladislas DE HOYOS, Maire de Seignosse, a accueilli ces universités d’été avec l’humour que nous lui connaissions déjà quand il était encore journaliste, donnant d’emblée le ton de ces rencontres riches en échanges et discussions.
Françoise RENY, Présidente de la Fédération d’Aquitaine, et Daniel VERDIER, Président de la Fédération départementale des Landes, ont souhaité la bienvenue aux nombreux militants présents, 550 au total.
Le Président a profité du moment pour annoncer le changement de présidence à la tête des JRG (Jeunes Radicaux de Gauche). En effet, Olivier MAILLEBUAU ayant franchi la barre des 30 ans, et c’est Sandra REVIRIEGO qui lui succède aujourd’hui. La nouvelle présidente des JRG a prononcé quelques mots pour rassurer les jeunes radicaux sur la continuité du travail et la motivation de la nouvelle équipe.
Jean-Michel BAYLET, a ensuite ouvert les universités d’été du PRG en prononçant un discours sur « la stratégie du PRG jusqu’en 2012, l’organisation des primaires, de la présidentielle et des législatives, les élections cantonales et sénatoriales de 2011 ».
La position du Président est claire. La priorité sera donnée à l’organisation de primaires ouvertes à toute la gauche afin de trouver LE ou LA candidat(e) aux Présidentielles.
Jean Michel BAYLET entend définir un accord avec Martine AUBRY dans le respect des partis de TOUTE la Gauche. Le président aurait d’ailleurs obtenu de la première secrétaire du PS qu’elle vienne au prochain congrès du PRG pour confirmer les termes de cet accord devant les militants radicaux. Si cet accord sur les primaires s’avérait impossible, le PRG présenterait alors son candidat.
Dans tous les cas, l’appel à candidature se fera dans les fédérations et sera validé par un vote militant.
Un échange avec la salle a suivi.
Les orateurs ont rappelé la motivation des équipes militantes autour des candidatures de Michel CREPEAU et de Christiane TAUBIRA lors des présidentielles de 1981 et 2002. Il faut retrouver cet élan pour marquer la différence radicale.
Mais d’autres rendez-vous électoraux auront lieu avant l’échéance présidentielle : les cantonales et les sénatoriales respectivement en mars et septembre 2011. L’effort militant doit dès à présent peser pour négocier des places au niveau local, avec la perspective d’une présidence du Sénat à gauche pour la première fois sous la Ve République.
La parole a été donnée aux présidents des fédérations qui ont pu ainsi évoquer la vie militante. Christophe DELAHAYE s’est exprimé pour la Haute-Garonne.
Alain JULIEN a pu prendre la parole afin de porter à la connaissance de l’assemblée la situation de 450 militants de la Haute Garonne qui sont depuis novembre 2009 toujours dans l’interrogation. Interdits de vote lors de la dernière l’Assemblée Générale, leur cas n’est toujours pas résolu par les instances nationales.
Atelier sur les Retraites et la politique des revenus
Présidence : Thierry JEANTET
Participants : Guillaume DUVAL, rédacteur en chef du journal Alternatives Economiques, François JOLICLERC, UNSA, Dominique ORLIAC, Députée du Lot, et Harold HUWART
La question des retraites est avant tout un choix de société et le PRG est force de propositions dans ce domaine. Il conçoit la retraite comme un patrimoine commun, qui doit être partagé pour tous. Elle représente le juste retour, pour chacun, d’une vie consacrée à consolider l’édifice social autant qu’économique.
La réforme entreprise par le gouvernement est une réforme couperet, qui ne s’appuie sur aucune réflexion sociétale et ne respecte pas la liberté individuelle. Le recul de l’âge de la retraite est imposé, on ne donne pas la possibilité aux salariés de choisir par exemple de travailler plus en appliquant un système de bonus.
Aujourd’hui, le système des retraites par répartition n’a pas d’égal en terme de solidarité entre générations. Sa viabilité financière risque d’être fragilisée par la situation économique en particulier celle de l’emploi et démographique.
Le départ en masse à la retraite des baby-boomers, nés dans les années 40, l’allongement de la durée de la vie, la persistance du chômage des jeunes et des seniors, la crise économique et financière mondiale, sont des facteurs qui déséquilibrent le cœur même du système des retraites par répartition.
Sur quelles bases consolider ce système tout en tenant compte des évolutions des temps sociaux et professionnels : mutations du travail, entrée tardive des jeunes dans la vie active, chômage des seniors ?
Avec quelles nouvelles ressources financières garantir à chacun une retraite digne avec un bon taux de remplacement, si, selon les prévisions du COR, il n’y aura plus que 1,4 actif pour 1 inactif en 2050, contre 2,2 aujourd’hui ?
Le PRG demande que l’approche comptable et financière qui domine les débats, aujourd’hui, soit dépassée. Il faut engager une réflexion globale sur la société et ses évolutions. Une politique crédible est indissociable d’une approche des temps choisis, tenant compte des parcours sociaux, de formation, professionnels, qui se modifient de façon accélérée. De surcroît, cette nouvelle politique exige de prendre en compte aussi bien les jeunes que les seniors.
C’est pourquoi, les radicaux de gauche proposent que l’équilibre du système soit réalisé grâce à un système de retraites à trois niveaux :
- Le premier niveau : la sécurité.
Tout individu doit disposer, à l’âge de la retraite, d’un revenu au moins équivalent au SMIC. Ce revenu minimum garanti sera financé par l’impôt.
- Le deuxième niveau : la solidarité.
Il est le cœur du système des retraites, et doit continuer de reposer sur la répartition.
- Le troisième niveau : la responsabilité individuelle.
Au-delà d’un certain niveau de pensions de retraite (trois ou quatre fois le SMIC, en fonction des contraintes de financement), les compléments recherchés relèvent de la responsabilité individuelle et sont financés par la capitalisation. A cette fin, devront être prévus des dispositifs de soutien fiscal à la constitution d’épargne-retraite comparables à celui qui est en vigueur pour la fonction publique.
Femmes Radicales
Samedi s’est tenue la réunion de Femmes Radicales, animée par Joëlle DUSSEAU. Françoise LABORDE a présenté son travail en tant que rapporteure, au nom de la Délégation aux Droits des Femmes et à l'Egalité des Chances entre les Hommes et les Femmes, au Sénat, sur les propositions de loi n° 340 et 118, relatives aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants. La question de la parité et des conséquences de la réforme des collectivités sur la représentativité électorale féminine ont été présentés par Sylvia PINEL et largement débattus. Dominique ORLIAC, quant à elle, est intervenue sur le statut de l’élu en général et sur le rôle du conseiller général, du député et de leurs suppléants. Les interventions ont été nombreuses et les participants ont apprécié la qualité des échanges.
Femmes radicales a ensuite invité l’assistance à participer à la journée de formation qu’elle organise, le 20 novembre prochain, au Sénat, sur le thème du grand vieillissement.
Une série d’interventions a précédé la clôture des universités d’été, le dimanche, dont celle très attendue et très imagée de Roger Gérard Schwartzenberg.
Le Président du PRG a ensuite salué la présence de deux représentants de l’Union Civique Argentine, parti « frère » du PRG français. Un message de Ricardo ALFONSÍN, député radical argentin et prétendant à l’investiture de la Gauche pour les prochaines échéances électorales, a été lu. Sa lettre était empreinte de beaucoup d’émotion tant le combat en Argentine est difficile et la démocratie encore fragile. Le Président BAYLET a assuré les représentants argentins du soutien sans faille du PRG et a souhaité la victoire de l’Union Civique Argentine. Comme en 1983, lors de la victoire de Raùl ALFONSÍN, aux présidentielles, le PRG sera présent pour fêter la victoire de son fils, Ricardo !
En conclusion, il a assuré que le PRG, garant de l’identité radicale, ne perdrait pas son identité dans les prochaines négociations. L’action du parti et de la Gauche, dans son ensemble, pourrait se résumer dans cette phrase tirée du discours : « Il est urgent, il est de salubrité républicaine, de proposer d’autres voies au pays ».
Il a ensuite annoncé l’organisation, fin avril 2011, d’une Convention nationale des radicaux dont l’ordre du jour sera la suivant :
- oui ou non, participerons-nous à l’organisation des primaires ?
- oui ou non, ces primaires doivent-elles être ouvertes à tous les électeurs de gauche ou simplement aux républicains qui souscriraient à un engagement écrit minimal sur les principaux axes d’un programme de gouvernement ?
- oui ou non, les radicaux de gauche doivent-ils avoir un candidat ou une candidate lors de ces primaires avec tous les risques que comporte cette entreprise ?
- D’abord le risque de la surenchère. Naturelle dans une telle compétition, il rend difficile voire impossible la réconciliation qui devra suivre la confrontation (cf. primaires internes au parti socialiste en 2006).
- Ensuite et surtout, le risque pour les radicaux, par une insuffisante mobilisation de nos militants et de nos sympathisants, d’un résultat qui affaiblirait nos revendications ultérieures pour les législatives.
- enfin, en cas de réponse affirmative à la précédente question, qui d’entre nous aura à porter les couleurs radicales ? Notre parti est riche de nombreux talents. Tous ceux qui voudraient être désignés pour cette primaire doivent adresser leur candidature avant la fin du mois de mars 2011.
Les Universités d’été 2010 ont été l’occasion, dans un site agréable, de vrais échanges entre les militants de toutes les fédérations. L’agenda électoral des prochains mois est très chargé alors maintenant, au travail !