Lutte contre le syndrôme d'alcoolisation foetale
Chaque année, 8000 enfants naissent encore avec ce syndrôme. J'ai interrogé, avec plusieurs collègues sénateursdu groupe RDSE, la ministre de la Santé sur ses intentions pour mettre fin à cette situation
Texte de la question déposée le 21 avril 2016 :
Mme Françoise Laborde attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les cas, encore trop nombreux, de syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF).
En effet, chaque année, 8 000 enfants naissent victimes de ce syndrome, à des degrés divers. Il s'agit d'un ensemble de malformations et troubles du comportement, provoqués par la consommation d'alcool de la mère durant la grossesse et donc évitables.
Un rapport de l'académie nationale de médecine sur l'alcoolisation fœtale, adopté le 22 mars 2016, rappelle que l'exposition prénatale à l'alcool est particulièrement dévastatrice, puisque l'éthanol passe directement dans le placenta, sans que le foie encore immature du fœtus puisse le métaboliser, d'où des effets tératogènes et neurotoxiques.
On estime à 500 000 le nombre de Français qui présentent les séquelles d'une exposition prénatale à l'éthanol. En France, en 2010, 23 % des femmes enceintes continuaient pourtant de consommer de l'alcool pendant leur grossesse, alors que, comme le souligne le rapport, il n'y a aucune preuve de risque zéro ou de quantité d'alcool « tolérable ».
En conséquence, elle lui demande comment elle compte faire connaître et appliquer le « mot d'ordre » de l'académie nationale de médecine : « tolérance zéro alcool pendant la grossesse ».