CANTONALES : la parité dans l'impasse

Avec la Délégation du Sénat aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, dont elle est Vice-présidente, Françoise Laborde dresse un constat alarmant pour la parité. Les élections cantonales des 20 et 27 mars dernier confirment, avec seulement 13.8 % de femmes élues, que les conseils généraux restent les assemblées les plus masculinisées de France. Elles démontrent, comme on pouvait malheureusement s'y attendre, que le scrutin uninominal majoritaire ne permet pas de favoriser l’accès des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives, bien au contraire. 
Avec 86 % de femmes élues comme remplaçantes, ce scrutin, qui impose aux candidats de se présenter accompagnés d’un remplaçant de l’autre sexe, est contreproductif pour la parité. De surcroît, l'expérience montre combien reste marginale la proportion des femmes qui accèdent, par la suite, à ce « mandat en viager ».

"Ces chiffres préfigurent ce qui risque de se produire lors de l'élection des conseillers territoriaux, car c'est le même mode de scrutin qui a été retenu par la loi du 16 décembre 2010 sur la réforme des collectivités territoriales, à laquelle je me suis opposée", déplore-t-elle. "Ce mode de scrutin annonce le naufrage de la parité. Les instances des partis politiques doivent réagir pour désamorcer ce désastre annoncé ! " a-t-elle conclu.