Lutte contre le cyber terrorisme sur les réseaux sociaux : la réponse à ma question

Lutte contre le cyber terrorisme sur les réseaux sociaux : la réponse à ma question

Le Ministre de l'Intérieur, M. CAZENEUVE, vient de répondre à ma question, posée il y a moins d'un mois, sur l'intensification de la lutte contre le cyber terrorisme sur les réseaux sociaux.

 

Pour en savoir plus, consultez la plateforme de signalement de contenus illicites PHAROS

 

VISIBILITE PUBLIQUE DE PHAROS

Les réseaux sociaux offrent de nouvelles opportunités aux internautes mais sont aussi un vecteur de diffusion de contenus illicites. Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour lutter contre cette criminalité. Depuis 2009, le site www.internet-signalement.gouv.fr permet aux internautes et aux professionnels de l'internet de signaler tout contenu illicite (escroqueries, appels à la haine, pédopornographie, apologie du terrorisme...) à la plate-forme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements (PHAROS) de la sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité de la direction centrale de la police judiciaire. Placée à ses côtés, la plate-forme téléphonique « Info escroqueries » informe et oriente le public concernant toutes les formes d'escroqueries.

D'importants moyens ont été mis en œuvre pour assurer la publicité de ces plate-formes auprès des internautes. Dans le cadre d'une campagne nationale d'information et de prévention, trois millions de plaquettes, téléchargeables par ailleurs sur le site du ministère de l'intérieur, ont été distribuées dans les services accueillant du public. Des films pédagogiques ont été mis en ligne. Des partenaires privés (DailyMotion, E-Bay, etc.) ont servi de relais à la diffusion de ces supports. La plate-forme PHAROS contribue à diverses actions de sensibilisation et de prévention : Forum international sur la cybercriminalité, Journée des victimes, séminaires associatifs et institutionnels... Elle développe un réseau partenarial important, regroupant des acteurs publics, privés et associatifs qui contribuent à sa médiatisation.
A la suite des attentats de janvier 2015, la plate-forme a fait l'objet d'une sollicitation sans précédent qui a décuplé sa couverture médiatique. Les internautes l'ont clairement identifiée comme un outil de lutte contre les contenus violents. Les actions de communication du ministère de l'intérieur dans le domaine du terrorisme intègrent son existence, en complément des dispositifs spécifiques (numéro vert d'assistance aux familles, site de prévention www.stop-djihadisme.gouv.fr).

La plate-forme est clairement identifiée par les internautes comme le point d'entrée unique pour le signalement des contenus illicites. Le nombre des signalements qu'elle reçoit, en augmentation constante depuis sa création, en atteste. En 2014, elle a traité près de 135 000 signalements, contre 53 000 en 2009.
Les dangers croissants de la cybercriminalité font de PHAROS un outil essentiel et ses moyens représentent donc un enjeu majeur pour le ministère de l'intérieur. Les effectifs de la plate-forme PHAROS vont ainsi augmenter dans le cadre des renforts d'effectifs décidés en janvier dernier en faveur des services chargés de la lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, de nouvelles campagnes de communication sont prévues.
Sur le plan des moyens d'action, le dispositif de blocage des sites pédopornographiques ou d'apologie du terrorisme prévu par la loi du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme est opérationnel. En outre, un travail en profondeur engagé avec les professionnels de l'internet s'est accéléré après les attentats de janvier 2015. Il s'est traduit par une amélioration notable des conditions de retrait des contenus illicites, ainsi que des liens renforcés avec les opérateurs américains dans le cadre d'une instance pilotée par le préfet chargé de la lutte contre les cybermenaces, associant le ministère de la justice et les acteurs de la sécurité intérieure.