Journée des Femmes

Journée des Femmes

"L'égalité pour les femmes, c'est le progrès pour toutes et tous" rappelle Françoise Laborde lors de la journée internationale des Femmes, le 8 mars 2014, dans une tribune commune avec V. Rozière, tête de liste Grand Sud-ouest aux élections européennes et J. Bouche 1er secrétaire fédéral Haute Garonne Parti Socialiste. Beaucoup de chemin reste encore à faire pour l'égalité des droits, et il faut s'appuyer sur des vecteurs d'émancipation comme la laîcité, la liberté à disposer de son corps, par exemple.

L'égalité pour les femmes, c'est le progrès pour toutes et tous" rappelle Françoise Laborde à l'occasion de la journée internationale des Femmes, le 8 mars 2014, dans une tribune commune avec Virginie Rozière, tête de liste aux élections européennes dans le Grand Sud-ouest, et Joël Bouche 1er secrétaire fédéral Haute Garonne Parti Socialiste.

Beaucoup de chemin reste à faire pour l'égalité des droits. Des politiques volontaristes doivent continuer à être menées y compris en Europe, en s'appuyant sur des vecteurs d'émancipation comme la laîcité, la liberté à disposer de son corps, par exemple.

 

Lire ci-dessous le texte complet de la tribune du 8 mars 2014

Journée internationale des droits des femmes

L'égalité pour les femmes, c'est le progrès pour toutes et tous

En 2014, la question de l'égalité homme femme pourrait paraître réglée. Malheureusement il n'en est rien.

L'égalité entre les femmes et les hommes a beau progresser, lentement, les disparités se manifestent toujours au sein des couples.

Telle pourrait être la conclusion d'une récente étude de l'INSEE démontrant que les écarts de salaires persistent : dans un couple, les femmes perçoivent en moyenne une rémunération inférieure à celle de leur conjoint de 42%.

Alors qu'en pleine crise économique et financière, une meilleure entrée des femmes dans la vie active jouerait un rôle moteur dans le retour à la croissance, en permettant notamment d'augmenter le revenu de la famille. Oui, l'égalité entre les hommes et les femmes a des conséquences positives sur la croissance économique et l'amélioration des conditions de vie - selon des projections de l'OCDE, une totale convergence des taux de participation se traduirait par une augmentation de 12,4 % du PIB par habitant d'ici à 2030.
L'efficacité et la fluidité du marché du travail se trouveraient renforcés par la réduction des inégalités professionnelles.

Au-delà de ces aspects économiques, la régression conservatrice espagnole nous montre que les acquis, si incomplets soient-ils, peuvent aussi être remis en question.

La crise économique et financière se double ainsi d'une crise des acquis civilisationnels pour lesquels de nombreuses générations de femmes ont lutté.

Il faut affirmer, au niveau européen, que le droit d'une femme à disposer de son corps ne peut être remis en cause. L'accès à la parentalité doit relever d'un choix qui s'insère dans un projet, quelle que soit la structure familiale.

Nous pensons qu'au contraire, nous devons une égalité d'accès à toutes les femmes à des services publics de santé gratuits et de qualité.

Enfin, ces tentations conservatrices ont trouvé leur écho en France, avec notamment le débat sur la lutte contre les stéréotypes de genre, et son enseignement.

Nous partageons l'opinion du Parlement Européen qui a récemment rappelé que « les rôles et stéréotypes traditionnels associés aux femmes continuent d'avoir une forte influence sur la répartition des rôles à la maison, sur le lieu de travail et dans la société au sens large ».

Ces obstacles hérités du passé entravent la réalisation de l'égalité entre les hommes et les femmes et limitent l'éventail des possibilités d'emploi et d'évolution des femmes, il convient de tout mettre en œuvre pour les lever.

Aujourd'hui en France et en Europe, nous devons continuer à œuvrer pour que l'égalité sociale, professionnelle, et politique soit une réalité.

Nous nous devons également d'agir dans un esprit de tolérance et de laïcité pour aider les femmes à refuser de vivre sous une quelconque tutelle culturelle ou religieuse qui impose un mode de vie contraire à la loi et aux principes de liberté et d'égalité. La laïcité est assurément un des vecteur d'égalité, de liberté pour tous et une valeur émancipatrice pour les femmes en France et en Europe.

La France, patrie des droits de l'homme et de l'émancipation des peuples, doit être à l'avant-garde des libertés des femmes, en Europe et dans le monde.

Tribune signée Virginie Rozière, tête de liste aux élection européennes dans la région du Grand Sud-ouest, Françoise Laborde, Sénatrice PRG de la Haute Garonne, Vice-Présidente de la Délégation aux Droits des Femmes du Sénat et Joël Bouche 1er secrétaire fédéral Haute Garonne Parti Socialiste.